Le défenseur du Nouveau-Brunswick a publié le rapport intitulé Cri d’alarme : Leçons à tirer de la saga budgétaire en éducation.

Le défenseur du Nouveau-Brunswick met en lumière les tensions actuelles qui pèsent sur notre système éducatif.

Forte de l’introduction de la politique 322 sur l’inclusion scolaire, notre province a l’un des mandats les plus solides en matière d’inclusion scolaire à l’échelle nationale. Cette politique défend l’éducation comme un droit humain fondamental et établit un cadre visant à s’assurer que les écoles publiques du Nouveau-Brunswick sont prêtes à accueillir et à appuyer chaque élève.

Cependant, notre système éducatif souffre d’un sous-financement relativement important, comme le souligne le défenseur dans son rapport. Il met également en avant un aspect que nous défendons depuis longtemps : la nécessité d’un système moins réactif et plus proactif.

En voici un exemple flagrant : l’augmentation préoccupante du nombre de journées scolaires partielles pour les élèves qui ont des comportements difficiles. Il s’agit d’une pratique que le Bureau du défenseur des droits a jugée illégale.

Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, ainsi que les districts scolaires anglophones et francophones, doivent allouer des fonds aux écoles en fonction des besoins réels des élèves et de la démographie.

Des ressources humaines adéquates (enseignantes et enseignants, assistantes et assistants en éducation, et orthophonistes) et des fonds doivent être répartis de manière appropriée pour permettre aux éducatrices et éducateurs de planifier de manière proactive, en fonction des besoins particuliers de leurs élèves. Le recours accru à l’isolement et au confinement, ainsi qu’aux journées partielles, reflète un système qui fonctionne de manière réactive.

Plutôt que de réagir aux crises lorsqu’elles surviennent, nous devons former correctement le personnel de nos écoles et fournir à ces dernières les ressources nécessaires afin d’encourager une planification en temps opportun pour les élèves. Les éducatrices et les éducateurs, tout comme les élèves, ont besoin des outils appropriés pour réussir.

Par exemple, il existe des incohérences importantes dans la manière dont les éducatrices, les éducateurs et les familles peuvent accéder à des services intégrés pour les élèves qui en ont besoin, en particulier maintenant que les équipes ont été dissoutes. Souvent, les soutiens ne sont fournis qu’après la collecte de données importantes à la suite d’une crise, laissant les élèves sans les évaluations ou les plans nécessaires à une inclusion significative. Encore une fois, il s’agit d’une approche réactive.

En fait, de nombreux élèves ont commencé cette année scolaire avec des plans à journée partielle, car la planification et les évaluations nécessaires pour assurer une année réussie n’ont pas eu lieu. Cette situation ne peut pas durer.

L’éducation est un droit humain. C’est la loi.

Dans cette optique, nous avons besoin de ce qui suit :

  • Davantage de ressources, des investissements ciblés et un engagement en faveur d’interventions précoces qui fournissent le soutien approprié au moment opportun;
  • Un soutien continu à nos éducatrices et éducateurs pour les aider à faire ce qu’ils font le mieux;
  • Une approche centrée sur la personne qui place les besoins de l’élève au premier plan dans la prise de décision ;
  • et
  • Des enseignements tirés des nombreuses classes et écoles de cette province où l’inclusion est encouragée et où les élèves s’épanouissent.

Ces réussites doivent être communiquées et devenir la norme, plutôt que de rester des pratiques exemplaires.

Le directeur général
– Jake Reid